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Reporting and Essays on Society, Culture, Lifestyle. Plus a dash of creative non-fiction with questionably funny pictures.

Contre le culte du voyage : le revers de la médaille

Notre culture idéalise le voyage de façon souvent excessive – passant sous silence le fait que voyager peut être une expérience parfaitement médiocre, banale, voire même déplaisante.

Il y a quelques jours, j’étais à Dresden. Je rêvais de visiter Dresden depuis quelques temps. Une riche Histoire, la beauté des monuments baroques, les paysages luxuriants de la Saxe… sur le papier, Dresden avait tout pour plaire. J’avais réservé mes billets Flixbus, mon auberge de jeunesse dans le quartier alternatif de Neustadt, et concocté des plans imprécis, histoire de garder une certaine liberté. Après une dure semaine de travail sous la canicule, inutile de dire que j’embarquai avec de l’émotion tout plein le cœur.

Tristement, l’escapade s’est avérée assez nulle.

Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. A 34 degrés sous le soleil brûlant, toute excursion devient vite pénible. La ville était jolie, mais sans plus : le courant ne passait pas plus que cela. L’auberge étant située près des pubs et bars, les nuits étaient bruyantes, emplies des doux hurlements des bourrés-garou, et j’ai donc très mal dormi. N’ayant qu’un weekend devant moi, je m’inquiétais sur les lieux à voir et le temps qui passait trop vite ou trop lentement, ce qui n’est pas exactement reposant. Le deuxième soir, après une belle journée passée entre le centre historique de Meißen et les vignobles de Radebeul, je me languissais déjà de ma petite chambre à Berlin, ma maison, mon chez-moi, les nuits sans cris alcoolisés.

Clairement, tout cela ne servait à rien. Le lendemain, je changeai mon billet pour prendre le bus de 10h40, plutôt que de partir au soir à 21h comme il était initialement prévu. Une fois arrivée à Berlin, je soufflai déjà. J’étais chez moi, j’étais bien. J’allais pouvoir faire la sieste, aller au spa, ne rien faire. Après une semaine de boulot aussi intense, à trimballer bières et Currywurst de midi à 22h en période de canicule, il est clair que ce dont j’avais réellement besoin était de repos, point barre. Pas d’excursions, pas de plans, pas de longues marches épuisantes à découvrir une ville inconnue.

Cette petite histoire n’a rien d’extraordinaire. Nous avons tous connu des voyages bof, ennuyeux, médiocres, des virées en weekend qui donnent l’impression de perdre son temps, des lieux en soi intéressants mais qui, pour une raison ou pour une autre, ne nous inspirent aucune émotion particulière. Le courant n’est tout simplement pas passé.

Cette petite histoire n’a rien d’extraordinaire, et c’est justement pour cela qu’il me paraît important de la raconter. Parce que notre culture occidentale idéalise beaucoup le voyage. Que ce soit par le biais des films, blogs ou stars Instagram, elle l’idéalise beaucoup trop. J’ai déjà écrit à ce sujet – notamment la manière dont le voyage est présenté comme un processus de transformation, un outil propice à nous débarrasser de nos insécurités et préjugés afin de faire émerger la meilleure version de nous-mêmes. Voyager permettrait de vivre des aventures fascinantes, vaincre sa timidité, et rentrer chez soi avec des yeux neufs.

Mais la vérité, c’est que parfois, on se fait juste chier.

l’ennui poursuit le voyageur

Les monuments sont beaux, le coucher de soleil sublime, mais sans plus. Les fresques ne nous émeuvent pas. La mer est belle mais froide et y a des cailloux et des méduses partout. On socialise à tout le va sans réussir à nouer la moindre connection : après tout, on ne choisit pas ses rencontres et rien ne garantit que nous allons lier des amitiés en cours de route. C’est une question de chance.

Il nous arrive des tuiles. Les billets sont annulés. On se fait voler notre sac. Un mec nous agresse dans une autre langue. On dort mal. On se demande quel était l’intérêt de tout ça, en fait, parce qu’on ne s’est même pas tellement amusés en fin de compte.

Si on voyage en solo, on se sent seul. Les repas au restaurant sont longs. On tombe malade, sans personne pour nous réconforter. Oui, certes, me dira-t-on, toutes ces expériences endurcissent l’âme, te confrontent au monde, et ainsi de suite. Mais agoniser dans un lit d’hostel à des milliers de kilomètres de chez soi, entourée de backpackers et de fêtards parfaitement indifférents, reste une expérience dont toute personne saine d’esprit se passerait bien. Moi, en tout cas, je m’en serais bien passée. Au diable l’endurcissement de l’âme.

on connaît le courage de l’homme face au péril… de son chez soi

Quant à l’idée selon laquelle voyager est un acte audacieux et éclairé, qui nous ouvre l’esprit et permet de sortir de notre zone de confort… une fois de plus, c’est embellir excessivement le tableau. Cela dépend des gens, cela dépend des situations. Tout plaquer pour faire le tour du monde peut aussi bien être un acte lâche qu’une preuve de courage. Une tentative d’éviter d’affronter des vérités désagréables à la maison – un travail qui nous mine, un partenaire mauvais, des insécurités latentes. Dans le fonds, voyager n’est pas forcément si compliqué : suffit d’acheter ses billets et d’y aller. Une perspective qui peut sembler bien plus facile que d’enfin dire ses quatre vérités à une colocataire toxique. Pourtant, c’est sans doute le moment où nous trouvons le courage de le faire qui nous grandit le plus.

On nous rebat les oreilles de la fameuse « zone de confort », mais oui, je pense que c’est vrai : secouer un peu sa zone de confort est, sera toujours, une bonne chose. Une chose nécessaire, même. Mais si le voyage est présenté comme ze opportunité d’exploser la ZDC, n’oublions pas que les opportunités sont sans doute tout aussi nombreuses dans la vie de tous les jours. J’ai souvent pensé à prendre des cours d’impro. Mais j’ai peur, parce que cela signifie m’exposer, devenir vulnérable, affronter le terrible sentiment de ridicule quand tu vois que ta blague ne fait rire personne, l’expression un peu gênée sur le visage de tes compagnons. Et c’est justement pour cela qu’il faut que je le fasse – en dehors du fait que, tout simplement, je suis certaine de me taper des barres. J’aime beaucoup le théâtre et j’aime beaucoup faire l’imbécile, aussi. Indéniablement, d’excellentes bases pour s’épanouir dans l’impro.

Mais booker trois semaines de voyage solo en Thaïlande semble bien plus aisé que de se jeter à l’eau.

Si voyager rime avec aventures, rime avec dépassement de soi, alors voyager peut se faire chez soi. Tenter la méditation, découvrir une chose sur une amie qu’on ignorait autour d’une conversation passionnée, découvrir un auteur qui nous captive… se pousser à socialiser avec des inconnus au cours d’une soirée quand on est une grande timide… trouver le courage d’afficher des opinions politiques qui dérangent… ça sonne bien aussi, non ?

fomo et la culpabilité des pantouflards

On insiste sur le Voyage, on lui prête toutes les vertus du Ciel, on porte aux nues ceux qui ont posé le pied sur tous les continents. Mais qu’en est-il de ceux qui restent chez eux, partent en week-end deux fois en cinq ans, qui préfèrent rester chez Papa Maman quand ils ont quelques jours de libres, parce qu’ils les voient si rarement ? Sont-ils médiocres, inintéressants, l’esprit étriqué ? Je refuse de croire une chose pareille. De toute manière, nous connaissons tous des gens plutôt casaniers qui nous paraissent bien plus sympathiques et intéressants que l’Instagram star over there, celle qui était en Turquie la semaine dernière et en Antarctique il y a deux mois.

Parce que oui, un problème majeur avec ce discours qui érige le Voyage en culte, c’est qu’il rabaisse naturellement beaucoup de gens. Des gens qui finissent par se sentir mal, qui culpabilisent de n’avoir ni le temps, l’argent ou l’envie de sauter dans le prochain avion pour le Cambodge. Cassandra du blog Croque les Mots résume très bien la chose :

Ceux qui choisissent de voyager ne cessent de le dire, c’est la meilleure passion du monde, c’est le seul but dans la vie, sinon elle ne sera que ratée, etc. Et finalement, j’en suis venue à me dire que ma vie était minable, que parce que je n’avais pas fait cinquante-six pays à 21 ans j’avais perdu tout mon temps déjà. Alors qu’au fond, à 21 ans j’ai une vie que j’aime, avec mon propre appartement, un premier diplôme à portée de mains, une expérience professionnelle non-négligeable pour mon âge : bref, je ne suis pas à plaindre. (…)

L’année dernière j’ai eu l’occasion de passer une semaine à Paris avec mon amoureux. C’était la première fois où nous partions vraiment seuls, un peu comme des aventuriers. Et même si c’est à deux heures de train seulement, ça a été pour moi un vrai grand voyage. Mais à mon retour, j’ai eu droit à des “mais c’est seulement Paris” et ce genre de commentaires qui minimisent votre bonheur.

« Mais c’est seulement Paris ». Voilà une jeune femme qui visite une ville où elle n’a jamais été de sa vie (et puis, Paris, quand même quoi), passe une expérience formidable, rentre chez elle épanouie, et fait face au mépris de ses pairs parce que, euh, c’est pas New York non plus, faut se calmer quoi.

C’est d’un triste, ma parole.

Je trouve parfaitement nul que des personnes qui ont, objectivement, une vie qui leur convient, se retrouvent à culpabiliser et questionner leur bonheur parce qu’il n’y a pas assez de tampons sur leur passeport. C’est ridicule. Faites ce que vous voulez, vraiment, il n’y a aucune raison de culpabiliser là-dessus. Voyager c’est chouette. C’est nul, aussi. Comme tout un tas d’autres choses. Vous n’êtes pas défaillants parce que vous préférez votre chat, votre maison, et vos études de kiné aux virées en Belgique, aux hostels bruyants et aux cathédrales gothiques surpeuplées. Sérieusement.

nos désirs de voyage sont-ils vraiment les nôtres ?

Enfin, un dernier point qu’il me paraît absolument crucial de souligner : si voyager a autant la cote, c’est que le tourisme représente une industrie mondiale dont la valeur se chiffre à des milliards et des milliards de dollars – et qui ne cesse de croître, inexorablement, tous les ans.

L’ensemble des revenus mondiaux du tourisme s’élevaient à 126 milliards en 2016. Les arrivées de voyageurs internationaux atteignaient 1.322 milliards en 2017, au point que différents professionnels de l’industrie s’inquiètent à présent du phénomène de « surtourisme », protesté par les habitants de villes prisées comme Venise ou Barcelone. Le tourisme est le troisième secteur exportateur au monde et joue un rôle essentiel dans l’économie de très nombreux pays, aussi bien en terme de PIB que de création d’emplois.

Notre hobby favori fait le bonheur financier du gouvernement, de l’industrie hôtelière et gastronomique, de l’industrie des transports, des magasins d’équipements sportifs, des sites de booking en ligne, des agences de voyage, des musées, des boîtes de nuit, d’Airbnb, et des blogueurs.

Considérant la formidable vache à lait qu’il représente pour une multitude d’acteurs influents, comment s’étonner que le Voyage soit devenu un passe-temps culturellement aussi glorifié ?

Dans un article intitulé Is travel another form of consumerism?Kia du blog Atlas and Books cite un passage édifiant du livre Sapiens de l’historien Yuval Noah Harari. Je le traduis ici dans son intégralité :

Même ce que les gens considèrent comme leurs désirs les plus personnels sont généralement programmés par l’ordre établi. Imaginons, par exemple, le désir de partir en vacances. Ce désir n’a rien de naturel ni d’évident. Un mâle alpha chimpanzé ne penserait jamais à user de son pouvoir pour partir en vacances sur le territoire d’une bande de chimpanzés voisins. Les élites de l’Egypte ancienne dépensaient leurs fortunes à bâtir des pyramides et momifier leurs corps, mais aucun d’entre eux ne songeait à faire du shopping à Babylone ou partir skier en Phénicie. Les gens, aujourd’hui, investissent beaucoup d’argent dans des vacances à l’étranger parce qu’ils croient, corps et âme, au mythe du consumérisme romantique.

Le romantisme nous dit que, afin de profiter au maximum de notre potentiel d’être humain, nous devons cumuler autant d’expériences différentes que nous le pouvons. Nous devons nous ouvrir à une large gamme d’émotions ; expérimenter différents types de relations ; tester différentes cuisines ; nous devons apprendre à apprécier différents styles musicaux. Une des meilleures façons de faire cela est de nous libérer de notre routine quotidienne, abandonner notre milieu habituel, et partir voyager dans des pays lointains, où nous pourrons « expérimenter » la culture, les odeurs, les goûts et normes d’autres personnes. Nous entendons encore et encore les mythes romantiques selon lesquels « une nouvelle expérience m’a ouvert les yeux et a changé ma vie ».

Le romantisme, qui encourage la variété, forme un couple parfait avec le  consumérisme. Leur mariage a donné naissance au « marché infini des expériences » sur lequel se fonde l’industrie moderne du tourisme. L’industrie du tourisme ne vend pas des billets d’avion et des chambres d’hôtel. Elle vend des expériences. Paris n’est pas une ville, pas plus que l’Inde n’est un pays – les deux constituent des expériences dont la consommation est sensée élargir nos horizons, combler notre potentiel human, et nous rendre plus heureux. 

C’est simple, logique, ça claque (comparaisons douteuses avec chimpanzés et momies mises à part.) Nous vivons dans une société où voyager rapporte des mille et des cent à une multitude d’industries, lesquelles investissent, par conséquent, beaucoup de temps et d’argent pour nous convaincre que voyager est le Bien. Il serait naïf de penser que ce que nous prenons pour notre profond désir de voyage n’est pas, au moins dans une certaine mesure, « programmé » par notre environnement social et culturel pour des raisons économiques.

Il est également très juste que l’industrie du tourisme promeut le voyage non pas comme un produit ou ensemble de produits, mais une expérience qui nous transforme. Comme Nike ou Apple, elle promet au client qu’utiliser son produit fera de lui quelqu’un de cool. A titre d’exemple, cet article du blog de Hostelworld, un des plus gros sites de booking pour auberges de jeunesse, qui explique à son audience de convaincus comment le fait de voyager en solo les a rendu tellement trop libres, intéressants, passionnés, et ainsi de suite. Flatte le client dans le sens du poil.

Mais il s’en faut de peu pour qu’une expérience devienne un produit (et puis, la frontière entre les deux est-elle si claire que cela ?). On coche les attractions et les pays comment on coche le pain sur la liste de courses. Si je n’ai pas vraiment aimé la Thaïlande, c’est précisément parce la Thaïlande donne l’impression d’être un produit touristique plus qu’un pays authentique. Mes expériences semblaient étrangement contrôlées, guidées par des circuits pré-établis, les Occidentaux étaient partout autour de moi. Pour vraiment apprendre à connaître un pays et sa culture, il faudrait y vivre pendant des années, apprendre la langue, travailler. Ce que nous voyons pendant deux ou trois semaines en compagnie de gens comme nous n’est sans doute pas très conséquent.

et si on restait chez soi ?

Qu’on s’entende bien : je n’écris pas cet article pour tomber dans l’extrême inverse et diaboliser le fait de voyager. Au contraire. J’ai vécu des voyages formidables que je ne regrette pas. J’ai eu la chance de vivre dans des pays très différents qui m’ont beaucoup apporté, même si je ne sais pas toujours exactement quoi. Ce que j’essaie de faire, c’est donner un autre son de cloche, faire tomber le Voyage de son piédestal. Oui, voyager peut être génial, ça a changé la vie de beaucoup de gens, ça leur a permis de grandir, évoluer, briser leurs préjugés. Pour beaucoup d’autres, ça n’a pas été le cas. Voyager est finalement quelque chose d’assez neutre. Nul besoin de l’idéaliser à ce point. L’enrichissement personnel qu’on nous promet à travers lui peut s’acquérir dans tout un éventail de situations.

Dans une société au rythme effréné caractérisée, entre autres, par le tourisme de masse, il serait judicieux de prendre un peu de recul, revaloriser le foyer, et particulièrement insister sur les expériences nouvelles et intéressantes que notre douce maison peut nous apporter. Nous sommes peut-être trop prompts à sauter dans un avion pour aller chercher des pépites d’excitation en Amérique Latine, délaissant une vie qui nous paraît banale parce c’est la nôtre. Mais la banalité n’est pas forcément une mauvaise chose, n’en déplaise au consumérisme romantique.

En fait, ce serait vraiment, vraiment une bonne idée de voyager moins. Prendre l’avion pollue énormément. Le tourisme impacte beaucoup de pays du tiers-monde de façon très négative : érosion des cultures locales, destruction d’emplois traditionnels liés à l’agriculture, déforestation, pollution, etc. Et, n’en déplaise à ceux qui cherchent à se distinguer de la masse, il n’y a pas de différence si fondamentale entre le « touriste », ce mec chiant et relou qui passe son temps dans les circuits guidés à tout photographier sur son smartphone, et le « voyageur », cette âme poétique et profonde admirant la culture des autres et qui préfère dormir à la belle étoile que de prendre un hôtel qui en compte cinq. Cette distinction est souvent artificielle. Nous sommes tous venus pour consommer une terre lointaine.

A un niveau individuel, une étude récente réalisée par l’Université de Surrey and Lund s’est penchée sur les potentiels effets négatifs du voyage souvent omis par les beaux discours : stress, solitude, éloignement vis-à-vis de la famille et des amis, thrombose veineuse, exposition aux radiations, etc. Son auteur, le docteur Cohen, explique :

Les médias sociaux encouragent la compétition entre voyageurs, il faut qu’ils « check-in » et partagent du contenu sur des destinations toujours plus lointaines. La réalité est que la plupart des gens qui sont contraints de voyager régulièrement souffrent de hauts niveaux de stress, solitude et problèmes de santé à long-terme. Il y a aussi des implications plus larges pour ce qui est de l’environnement et la durabilité. Dans ce contexte, l’hypermobilité apparaît comme un concept beaucoup moins séduisant.

Bien sûr, beaucoup de gens hypermobiles sont parfaitement heureux et épanouis dans leur style de vie. Mais je ne ressens pas le besoin de défendre leur point de vue ici : on l’aura compris, ce point de vue est déjà bien assez relayé. Qui plus est, il est parfaitement possible que certaines personnes ressentent le besoin de chanter les louanges de leur mode de vie hypermobile par peur d’être perçues comme bigotes ou fermées d’esprit – alors qu’elles se languissent d’un bureau, un petit appart, des réunions immuables avec les potes et la bière le vendredi soir.

Mieux vaut être honnête. Des fois, voyager, c’est juste chiant et ça ne nous apporte rien. Et vu les conséquences négatives que ce passe-temps peut avoir pour la planète et les autres, il serait peut-être temps de mettre Lonely Planet de côté pour se blottir au coin du feu avec les colocs et un chocolat au lait. Santé, les amis.

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